Une journée, un choix : L’anecdote d’un voyage sans serieux…

Article : Une journée, un choix : L’anecdote d’un voyage sans serieux…
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23 juin 2014

Une journée, un choix : L’anecdote d’un voyage sans serieux…

Chaque année comme à l’accoutumé après les examens de la Fac, le plaisir d’un retour au bercail anime tout étudiant. Certains à l’intérieur du Mali et d’autres à l’extérieur se déplacent avec la joie de retrouver sa famille.

C’est cela le propre de tout voyage. Se déplacer constamment, découvrir de nouvelle horizon, se conformer à d’autres civilisations permet d’enrichir et d’améliorer les rapports humains. Comme la musique, il faut voyager au risque de n’avoir du monde une perception étriquée.

sikaso
Symbole explicite de la région de Sikasso. Photo web

Encore si votre voyage se passe dans de meilleures conditions ou mieux un voyage dépourvu de toute difficulté. En un mot, un voyage déroulé en toute quiétude. J’avoue cependant, que j’avais un penchant pour les voyages. Mais plus maintenant, depuis ce fameux voyage de calvaire que je suis sur le point d’étaler.

Nous sommes le mercredi 18 août 2012. J’ai choisi ce jour pour rentrer en Côte d’Ivoire, deux jours après les examens de fin années. Toute la matinée durant je me suis occupé de mes bagages. Inquiet de ne pas avoir de problème avec les autorités douanières je décide d’apporter moins de vêtement que prévus.

Les droits douaniers sont d’une convoitise purement insensée qu’ils font objet d’une constante taxation à vous couper le souffle. De telle sorte qu’aucune différence n’est faite entre les objets à usage personnel et ceux destinés à la commercialisation.

Il est 16 heures, temps de m’en aller. Après les salutations et les accolades à ne point finis, je pus enfin grimper à l’arrière d’une moto d’un ami qui avait accepté de m’accompagner à la gare. Un choix plutôt meilleur que l’emprunt d’un taxi quant à la somme qu’à l’embouteillage  monstrueux sur les voies de Bamako à cette heure de l’après-midi.

Nous sommes à 500 mètres de la gare routière. Arrêté au feu rouge, je donne libre court à ma curiosité et j’aperçus un jeune homme s’approcher vers le long file d’attente que nous formions au feu. Attiré certainement par mon sac à dos, il s’approcha de plus belle et me demanda sur ces termes : bonjour grand frère ! Où est ce que vous allez ? Abidjan, Dakar, Mauritanie… Nous avons des cars prêts à prendre le chemin dans quelques minutes tu sais. Je ne lui accordais aucune attention cependant car des jeunes comme ça on en trouve dans toutes les gares de Bamako. Téméraire qu’il était, il entreprit  de suivre notre moto dans une course dangereuse sans grande considération des véhicules qui rentraient et sortaient de la gare. Il continuait toujours à me parler tout en courant, alors je lui répondis : Oui je vais à Abidjan mais j’ai choisi la compagnie SITO pour mon voyage. Il affichait maintenant une mine déçue mais comme s’il me connaissait vraiment, il usa d’une des formules à laquelle je ne pus résister. Tu sais grand frère nous faisons cela espérant trouver de quoi survivre car c’est toujours mieux que de voler.

Je décidai ainsi de le suivre, le véhicule était comme il l’avait dit sur le point de partir. Après avoir réglé les frais de voyage, je me précipitai à l’intérieur du car pour me trouver une place.

C’est là que commence mon calvaire, transformant le voyage en une atmosphère infernale.

Quelques places s’offraient à moi à l’arrière du car. Je me dirigeai vers quelques-unes sans grande conviction. Je finis par opter pour le siège à ma droite avec pour voisine une jeune fille assez charmante du nom de Djelika Diakité à la peau sous l’influence de produit cosmétique.

Vite ! Vite ! L’inconfort et une sensation glaciale me retire soudainement des fauteuils sur lesquels je m’étais effondré. Le car venait de faire l’objet d’un lavage effectif. Après quelques heures de réticence, je finis par m’affaisser sous la pression de mes jambes. J’eus à cet effet, le pantalon imbibé d’eau jusqu’au caleçon, ce dont j’endurai jusqu’à Sikasso.

Je dois rappeler que les frais de voyage que j’avais déjà réglé était censé me conduire jusqu’à Bouaké (une ville du centre de la cote d’ivoire). Ce qui n’en fit rien à ma grande surprise. Nous fûmes conduire à Sikasso (2è région du Mali) à une autre gare où nous devrions échanger les billets parce que m’avait on dit, le car dans lequel nous avions quittés Bamako ne s’arrêtait qu’à Sikasso. Ce qui était en contradiction avec le contrat de voyage signé à Bamako.

Quelques instants plus tard je fus appeler à me rendre dans la salle où se trouvait le responsable des billets. Sur sa demande je lui présentai mon billet qu’il échangea aussi tôt. Que ne fût mon indignation lorsqu’il m’affirma que pour pouvoir continuer mon voyage il me faudra verser la somme de 3000 FCFA. Ce à quoi je m’opposai farouchement. Après un échange fort contradictoire je sorti de  sa salle.  

Sous le hangar de la dite gare s’est amassée une marée d’homme qui selon les informations attendait là depuis plus d’une semaine déjà. Les voyageurs à court d’argent  vendaient leurs objets personnels pour pouvoir assurer le repas vital. Ces objets étaient aussitôt rachetés par des jeunes gens de mèche avec nos bourreaux à des prix dérisoires. Ils passèrent leur nuit sur ce site infecté de moustique et d’autres insectes répugnants, et tout cela sur les regards impitoyables des responsables qui ne vivent que pour l’argent. Le lendemain qui a suivi mon altercation avec l’un des responsables ainsi que les deux jours d’après nous les passions également  à la gare en dépit de toutes les tentatives de négociation auxquelles j’ai dû fais recours.

Le matin de notre quatrième nuit j’entrepris de rassembler le maximum de personne possible à ma cause qui n’était rien qu’une révolte logique. Malheureusement, pas plus que trois jeunes gens acceptèrent de se battre pour leur droit. Ainsi, nous nous rendions au centre de police la plus proche où je pus convaincre l’autorité chargé de mission publique de mettre une fin à cette exploitation. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes sur les lieux. Dans le bureau du responsable, régnait une atmosphère de conflit d’idée ; une situation que je ne  pus comprendre toute suite. Car, le policier était censé défendre les opprimés et combattre les oppresseurs et non leur négocié. Cependant, moi et les trois jeunes hommes qui  acceptèrent de m’accompagner trouvions gain de cause. Nous quittâmes la gare une heure après le départ du commissaire de police.

Un voyage qui s’est sans doute transformé en un cauchemar auquel pensé est une véritable révolte.

 MOUSSA MAGASSA  

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Commentaires

Wilson
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Moussa Magassa
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je ne vous suit pas frangin